sexta-feira, 20 de abril de 2012

Seminário Sociologia das Profissões Técnicas - participação prof. Flavio Heinz


Participação do Prof. Flavio M. Heinz no Seminário Sociologie des Professions Techniques (prof. André Grelon, diretor) - École de Hautes Études en Sciences Sociales - no dia 30.04, às 17h. Programa completo dos palestrantes do Seminário, abaixo:

ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES

Sociologie des professions techniques
André Grelon, directeur d’études
Programme 2011-2012
2e trimestre


105, boulevard Raspail, 75006 Paris, salle 9 (2e étage, bâtiment B), chaque lundi de 17h à 19h.

30 avril
Flavio M. Heinz est professeur au Département d'Histoire de l'Université Pontificale de Rio Grande do Sul (PUCRS), à Porto Alegre, Brésil, où il coordonne le Laboratoire d'Histoire comparée du Cône sud. Il présentera une analyse de la création de l'École d'ingénieurs de Porto Alegre au Brésil, et de son prestigieux Institut électrotechnique, ainsi que sur les circonstances de leur développement dans les premières décennies du XXème siècle, tant sur le plan académique que sur le plan politique.
L'École a été fondée en 1896 par des ingénieurs de formation militaire qui avaient été politiquement très actifs dans le mouvement antimonarchique et républicain et qui, par ailleurs, partageaient l'orientation politique et religieuse du positivisme comtien. Impliqués dans un projet intellectuel de modernisation sociale et culturelle du pays, ces ingénieurs prônaient une plus grande ouverture aux formations techniques et critiquaient la formation trop littéraire de l'enseignement de l'époque. La création de l'Institut électrotechnique (1908), premier du genre en Amérique du Sud, s'inscrivait alors dans le cadre de l'expansion de l'École d'ingénieurs et comptait sur le généreux soutien financier de l'administration régionale républicaine et positiviste. Les années suivantes, l'École et son Institut électrotechnique allaient marquer fortement leur présence dans la formation des cadres techniques de l'État. Dans l’ensemble des départements de l'École d'ingénieurs, il y a eu 425 diplômés entre 1898 et 1928 – dont un peu plus d'une soixantaine d’ingénieurs électromécaniciens – une bonne partie d'entre eux étant absorbée dans les filières de l'administration régionale. Cependant, des recherches qui viennent de commencer aident à mettre à jour l'importance de la participation de ces ingénieurs au niveau national, après la Révolution de 1930, qui accompagnent l'arrivée au pouvoir du président Getulio Vargas avec d'autres membres de l'élite d'orientation positiviste du sud, dans la création et la gestion des nouveaux organes de planification de l'infrastructure et de l'industrie nationales.

Le séminaire aura le plaisir et l’honneur d’accueillir Kenneth Bertrams, professeur invité par l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il donnera 3 conférences.

Kenneth Bertrams est maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles et Directeur du Centre de Recherches Mondes Modernes & Contemporains de la Faculté de Philosophie & Lettres de cette université. Ses travaux portent sur l’histoire des relations entre l’univers industriel et le monde académique, notamment quant aux questions de développement de la recherche et quant à la formation des cadres et dirigeants. L’ouvrage issu de sa thèse, Universités et entreprises. Milieux académiques et industriels en Belgique, 1880-1970 (Bruxelles, 2006) fait autorité sur cette problématique. Son programme de recherche actuel a pour ambition d’éclairer les mécanismes de connexion entre les espaces de production scientifique et les unités de production économique à l’ère de la mondialisation, d’en vérifier les conditions de possibilité et de légitimité politiques à travers l’évolution du rôle de coordination des Etats et d’en mesurer les effets induits par la circulation des acteurs de l’innovation et de la connaissance sur un plan transnational. Une première étape de ce programme a consisté à entreprendre une histoire du groupe chimique international Solvay (1863-2013) : un premier ouvrage doit être édité avant la fin de 2012, Solvay. Industry, Science, and Society through History, [prov. title], Cambridge Univ. Press.
7 mai
Le savant, le politique et la nation (I) : tendances historiographiques récentes à propos de l’« internationalisme scientifique » et de ses limites (19ème - 20ème siècles)

L’historiographie de la Première Guerre mondiale a montré comment la « nouvelle alliance » qui s’était nouée durant le conflit entre savants, techniciens, industriels, militaires et hommes d’Etat a marqué de son empreinte le 20e siècle en général. D’autres travaux (B. Schröder-Gudehus, Ch. Prochasson, A. Rasmussen), ont également souligné l’impact immédiat de la Grande Guerre sur la rupture des relations intellectuelles internationales. En s’appuyant sur les tendances récentes de l’histoire politique des sciences (V. Enebakk, G. Somsen, S. Widmalm), on nuancera cette impression de rupture en insistant sur le caractère illusoire d’un « internationalisme scientifique » durant la Belle Epoque, d’une part, ainsi que sur la poursuite des relations interpersonnelles de part et d’autre des lignes de front, d’autre part. On pointera particulièrement le rôle de médiation et d’intermédiation joué par le physicien néerlandais Hendrik Lorentz, dont la vocation de « neutralité » lui a permis de faire se converger les objectifs de réconciliation franco-allemande, d’un côté et son intérêt bien compris, de l’autre. Les archives privées de Lorentz (Haarlem, Pays-Bas) et les archives des Instituts Solvay de Physique et de Chimie (Bruxelles, divers fonds) fourniront la matière première pour démêler ces réseaux politico-scientifiques.

Mots-clés : Première Guerre mondiale ; relations scientifiques ; internationalisme

14 mai
Le savant, le politique et la nation (II) : une histoire comparée des politiques scientifiques nationales

L’historien britannique David Edgerton a insisté à multiples reprises sur les origines militaires des politiques scientifiques nationales. Parmi les initiateurs de ces projets institutionnels pilotés par les Etats, il apparaît clairement en effet qu’on retrouve fréquemment les réseaux issus de la « nouvelle alliance » de guerre (ainsi, pour la France, des personnalités à la croisée des cercles technico-administratifs comme Henry Le Châtelier, Jules-Louis Breton, Paul Painlevé ou Etienne Clémentel). À y regarder de plus près, toutefois, ces réseaux ne se sont bornés à plaider pour l’interventionnisme croissant des pouvoirs publics. Ils ont également orienté de façon déterminante une conception de la pratique scientifique selon un double axe : un rapprochement entre recherches scientifiques fondamentales et appliquées faisant la part belle à la science « pure » (conformément à l’interprétation linéaire de l’innovation scientifique), d’une part, et une vision planifiée de l’organisation de l’organisation de la recherche scientifique, d’autre part. En retraçant les parcours individuels et institutionnels de plusieurs pays européens (ainsi qu’aux Etats-Unis), on se donnera pour objet d’identifier les convergences « idéologiques » au cœur des « politiques » nationales de l’organisation de la recherche scientifique, du début du 20ème siècle au firmament de la « Big Science » dans les années 1960.

Mots-clés : politiques scientifiques ; R&D (recherche-développement) ; innovation technologique ; conception « linéaire »

21 mai
Le projet « Tensions of Europe » : contribution programmatique à une socio-histoire de la construction « cachée » de l’Europe (1880-1970)

Depuis 1999, le projet « Tensions of Europe », piloté par Johan Schot (Université de Eindhoven, Pays-Bas), coordonne toute une série de recherches sur l’histoire des techniques en Europe. Le programme est passé à la vitesse supérieure quand, à la suite d’un subside de la European Science Foundation (ESF) en 2005, une nouvelle dynamique s’est mise en place autour de l’histoire de la construction « cachée » de l’Europe. L’ambition consistait à délaisser les chemins balisés de l’histoire politique ou économique de la construction européenne au profit d’études transnationales consacrées à l’interconnexion des réseaux techniques et techniciens des pays européens (infrastructures, société de la connaissance, société de la consommation, etc.). Rapidement, le projet s’est articulé autour de questions cibles telles que les normes techniques, les conventions d’expertise internationales et les instances « technocratiques » par-delà une définition stricte de l’Europe (importance des colonies, du lien transatlantique, de la coupure héritée de la guerre froide). Au cours de cette séance, on dressera un bilan provisoire de ce projet d’envergure en prenant soin d’analyser l’« agenda intellectuel » qui lui sert de colonne vertébrale, de mentionner les pièges épistémologiques qu’il lui faut déjouer (déterminisme technologique, programme « europhile », etc.) et les pistes de recherche qu’il offre pour une socio-histoire de la construction politique et technique des sociétés européennes.

Mots-clés : Europe ; européanisation ; transnational ; construction « cachée » ; expertise ; infrastructures



28 mai
            Férié

4 juin
Anna Pellegrino est chargée de recherches à l’Université de Padoue. Elle présentera une communication sur "Des ouvriers intellectuels". Formation professionnelle et cultures de travail chez les ouvriers italiens envoyés aux expositions universelles
Le phénomène des voyages ouvriers aux expositions industrielles est très répandu au XIXe siècle. Les classes dirigeantes européennes, à partir de la première exposition nationale française (en 1798 au Champ de Mars de Paris), puis de manière de plus en plus ample au cours du XIXe siècle, organisent des voyages spéciaux avec de trains de "plaisir" pour envoyer des équipes d'ouvriers sélectionnés aux expositions universelles, dans le cadre d’une stratégie complexe d'implication des classes populaires dans l'idéologie du progrès et du capitalisme industriel.
La communication se concentrera sur l’analyse des comptes-rendus que les travailleurs italiens devaient présenter à la fin de leur voyage. Nous disposons, en effet, de centaines de ces récits. La rédaction de ces comptes-rendus était une obligation imposée aux ouvriers par les classes dirigeantes pour témoigner de leur capacité à profiter de l'expérience de la visite.  Ces récits sont très différents en ce qui concerne leur structure, leur style et leur contenu. Il y a, cependant, une caractéristique commune à la plupart de ces travailleurs, à savoir une capacité remarquable à comprendre le dispositif d'exposition et de le décrire avec un langage approprié et une bonne capacité d'expression: ce qui leur a gagné, à l’époque, la qualification de "travailleurs intellectuels".
Certes, c'était une élite ouvrière, mais cela n’empêche pas de voir au-delà de ce constat une réalité très complexe et changeante. Ces récits sont une source presque inépuisable de questions qui explorent le monde de travail, ses hiérarchisations, ses représentations. Les vieilles cultures de la profession sont confrontées à la réalité de l'innovation technologique ; les différents champs professionnels sont comparés les uns avec les autres, en établissant des hiérarchies précises de qualification et de participation (les groupes les plus qualifiés sont également les plus représentés, en premier lieu tous les travailleurs de l’imprimerie, les mécaniciens, les travailleurs des « industries artistiques»…). Les travailleurs formulent des jugements qui révèlent à la fois leurs compétences spécifiques et une culture professionnelle approfondie, mais aussi leurs conceptions politiques et sociales.
On pourrait se demander si le terme «ouvrier» utilisé pour désigner ces travailleurs à l'époque était approprié. En fait, il y avait des discussions au sein des travailleurs eux-mêmes et de leurs associations sur l'utilisation et la signification du terme. Grâce au croisement de sources différentes, on dispose aujourd’hui d’informations détaillées au sujet de leur formation technique et professionnelle, de leur culture et de leurs connaissances générales, ce qui nous permet de retracer leurs profils.

11 juin
J’avais présenté en mars 2010  les premiers éléments d’une recherche portant sur le mouvement patronal chrétien. Cette recherche s’est poursuivie. Elle a donné lieu à une publication dans le cadre de l’ouvrage dirigé par Jean-Claude Daumas, Dictionnaire historique du patronat français (Paris, 2010, Flammarion). Aujourd’hui, elle s’inscrit dans le programme d’une analyse plus ample de l’histoire du patronat chrétien, menée avec plusieurs chercheurs. Ce segment particulier du patronat n’a en effet été que très partiellement étudié. Je présenterai l’économie générale du projet, les différentes méthodologies qui seront mises en œuvre, les questions épistémologiques qui peuvent se poser. La seconde partie de l’exposé portera sur les axes que j’explore dans cette perspective. Organisé dès l’entre-deux-guerres, le patronat catholique a généré plusieurs structures qui ont pris leur indépendance, la plus emblématique étant sans doute le Centre des jeunes patrons (CJP), devenu depuis le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise. D’autres exposés, au cours de la prochaine année universitaire, présenteront les avancées de cette étude collective originale.

segunda-feira, 16 de abril de 2012

Hyperpolitics

Vale conferir a proposta de um novo dicionário de Ciência Política proposto pelo Hyperpolitics (Universidade de Chicago).
 
http://www.hyperpolitics.net/

quinta-feira, 12 de abril de 2012

Já saiu a lista do III Cladhe e tem mesas sobre grupos profissionais: http://www.aahe.fahce.unlp.edu.ar/Jornadas/Jornadas/iii-cladhe-xxiii-jhe/simposios Os resumos podem ser enviados até 21 de maio.

quinta-feira, 5 de abril de 2012